« cache-gorge » ou « cache-cou »

L’impossible et l’autre face de l’ observation des gestes barrières contre la Covid-19 en RDC

Référence bibliographique:

MUSIKI KUPENZA Joseph, MANZUSI KETO Aristide & MWEHU BITO Protais, "« cache-gorge » ou « cache-cou » L’impossible et l’autre face de l’ observation des gestes barrières contre la Covid-19 en RDC", Le Carrefour Congolais, 4,  2020, p.123-134

 

Résumé

C’est au mois de mars 2020 que la République Démocratique du Congo a enregistré le premier cas de Covid-19. Et depuis, le nombre de personnes atteintes n’a fait qu’augmenter. L’état d’urgence sanitaire a été décrété pour juguler l’évolution de cette pandémie en RDC. Des mesures de prévention ont été prises et afin qu’elles soient respectées, la Police nationale a été instruite pour assurer l’ordre dans l’application des mesures par la population. Mais à la cité ces mesures-barrières ne sont observées qu’en la présence de la police. De plus, l’Etat lui-même est incapable de mettre à la disposition de la population une infrastructure décente qui pourrait permettre aux Congolais de faire face à cette pandémie. En outre, la population du Congo Kinshasa ne croit pas à la maladie. Le Covid-19 semble une maladie imaginaire. Et si elle existait, elle est une maladie des autres, des Congolais de la diaspora, des nanties habitant les riches communes urbaines, une maladie des Blancs, des Chinois etc… Comme le montre les résultats de nos observations faites dans la commune populaire de Masina, la population n’est pas en outre bien sensibilisée, malgré les chansons sur les tonalités des téléphones et les affiches. Mais malgré Covid-19 a apporté aux habitants de Kinshasa quelques points positifs comme nous le montrerons dans ce document.